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Acariens, acari

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Table de détermination des acariens des denrées entreposées les plus importants
Denrées entreposées et listes des acariens que l'on y rencontre

par Gisela Rack
(avec planches I à XIX)

Les acariens qui peuvent se multiplier dans les fourrages et les denrées alimentaires sont le plus souvent des arthropodes de taille inférieure à 0,5 mm. Il y a presque toujours possibilité d'infestation de ces produits, car de nombreuses espèces d'acariens nuisibles présentent des stades caractérisés par une morphologie particulière, dits hypopes, qui peuvent soit être véhiculés par des insectes (hypopes mobiles), soit constituer des formes de résistance (hypopes immobiles). Ces dernières leur permettent de survivre, parfois durant des années, à des situations défavorables telles que la sécheresse. Le retour à des conditions normales provoque le plus souvent une rapide multiplication qui, chez les espèces caractérisées par une grande fécondité, par une succession rapide des générations ou par un développement parthénogénétique, peut conduire à des pullulations néfastes pour l'homme.

Si, d'une façon générale, les acariens ne jouent pas un aussi grand rôle que les insectes comme ravageurs des denrées entreposées, ils peuvent cependant, dans de nombreux cas, occasionner des dégâts importants, compromettre la fabrication ou la conservation de maints produits ou en rendre immangeables de grandes quantités. Quelques individus d'acariens nuisibles sont presque toujours présents dans toutes les habitations, les entrepôts et dans de nombreuses réserves alimentaires. En raison de leur petitesse et de leur coloration peu apparente (le plus souvent blanc sale, faiblement jaunâtre ou incolore) ils passent inaperçus et restent inoffensifs aussi longtemps qu'ils sont peu nombreux. Mais lors d'une pullulation, ils apparaissent en si grande abondance que les denrées infestées semblent vivantes et les récipients qui les renferment, recouverts intérieurement d'une couche mouvante de poussières.

Les denrées alimentaires, les fourrages et autres produits infestés, souillés par les innombrables individus vivants, par leurs excréments et leurs exuvies, subissent de fortes diminutions de poids. Les graines perdent leur faculté germinative, car ce sont les germes que les acariens attaquent de préférence. A la suite de fortes infestations, de nombreux produits perdent leur valeur comestible, si bien qu'il en résulte souvent de grosses pertes économiques.

Il existe des produits qui, en raison de leur nature, sont difficiles à conserver exempts d'acariens, tels les fruits secs (raisins, figues, pruneaux), les orangeats, les fruits confits et certains fourrages avec forte humidité. La plus faible attaque peut, dans une marchandise fraîche, devenir rapidement désastreuse; elle rend problématique sa conservation en silo ou d'autre manière. Cela conduit à d'innombrables réclamations de commerçants ou de clients.

Aux acariens nuisibles aux denrées s'associent, le plus souvent assez vite, des acariens prédateurs; en raison de l'abondance de leurs proies, ils se multiplient à leur tour très rapidement, contribuant aussi à la souillure des denrées. Ils ne sont, le plus souvent, pas capables de freiner la pullulation des acariens ou des insectes nuisibles. Quelques-uns de ces prédateurs peuvent manifestement se nourrir aussi de denrées.

Les espèces d'acariens nuisibles aux denrées alimentaires et aux fourrages sont principalement des représentants de l'ordre des Acaridida et se rattachent aux familles des Acaridae, Rhizoglyphidae, Lardoglyphidae, Glycyphagidae, Chortoglyphidae et Carpoglyphidae. Les acariens prédateurs, presque toujours présents aux côtés des espèces nuisibles, se rattachent aux ordres des Gamasida et des Actinedida

Le nombre des espèces d'acariens nuisibles ou prédateurs que l'on rencontre dans les denrées entreposées n'est pas très grand en regard de celui des espèces parasites de l'homme et des animaux et de celles qui vivent dans le sol, mais il est toutefois trop grand pour que nous puissions les citer toutes. Nous devons nous borner à ne mentionner et représenter que les plus fréquentes d'entre elles.

La plupart des acariens pondent des oeufs. De chacun d'eux éclôt une larve hexapode qui, à la suite d'une mue, se transforme en une nymphe octopode. Au cours du développement qui conduit à l'état adulte peuvent apparaître jusqu'à trois stades de nymphes, parfois d'aspect très différent. Mâle et femelle sont souvent très dissemblables et quelques espèces présentent deux à trois types de mâles. Les divers stades de développement sont brièvement décrits ci-après en prenant comme exemple les Acaroidea auxquels se rattachent la plupart des espèces nuisibles aux denrées entreposées.

Oeuf: Les Acaroidea pondent en général des oeufs ovales et allongés dans lesquels le développement embryonnaire est parfois fort avancé. De l'oeuf éclôt la larve après que son enveloppe ait éclaté dans sa longueur.

Larve: La larve se distingue des stades ultérieurs par l'absence de la 4e paire de pattes, de l'ouverture génitale et des soies ad- et postanales. Elle possède par contre, sur les 2e coxae, deux organes de Claparède ou «coxal rods» dont la fonction est inconnue. On ne les rencontre pas chez les larves de toutes les espèces; celles des Carpoglyphidae, par exemple, en sont dépourvues. La larve est librement mobile, puis passe par un stade de repos au cours duquel se forme à l'intérieur de son tégument, et à la suite de profondes transformations tissulaires, la protonymphe qui s'en échappe par une fente dorsale.

Protonymphe: Chez la protonymphe apparaissent la 4e paire de pattes et l'ouverture génitale. Cette dernière est entourée d'une paire de palpes génitaux et d'une paire de soies. De part et d'autre de l'ouverture anale sont insérées 3 paires de soies adanales. Les organes de Claparède sont absents. Avant de donner naissance au stade suivant, la protonymphe, très mobile, passe par un stade de repos d'où éclôt, suivant l'espèce ou les conditions de milieu, soit une deutonymphe homéomorphe, soit une deutonymphe hétéromorphe ou hypopus.

Deutonymphe homéomorphe: La deutonymphe homéomorphe est morphologiquement très semblable à la protonymphe. L'ouverture génitale apparaît légèrement reportée en avant; elle est entourée de 2 paires de palpes génitaux et de 3 paires de soies. Les pattes sont pourvues de davantage de soies. Entre la protonymphe et la deutonymphe homéomorphe peut s'intercaler un stade supplémentaire, dit hypope, qui apparaît soit comme hypope mobile, soit comme hypope immobile.

Deutonymphe hétéromorphe (= hypope)

a) Hypope mobile (Pl. VIII, fig. 1, 2, 6; Pl. XI, fig. 5-6; Pl. XVI, fig. 3-6)

L'hypope mobile est caractérisé par une morphologie très particulière. Le corps est aplati, le dos étant recouvert de 2 boucliers. Les pièces buccales sont atrophiées, ce qui exclut le prélèvement de nourriture. A l'extrémité antérieure, on observe ventralement un organe en forme de langue muni de quelques soies de différentes longueurs. Le caractère le plus frappant est la grande plaque adhésive à l'extrémité postérieure ventrale, munie de 8 ventouses disposées en trois rangées. A l'aide de cet organe, l'hypope mobile se maintient solidement sur des insectes ou d'autres animaux, se laissant véhiculer par eux.

b) Hypope immobile (Pl. VIII, fig. 3; Pl. XVIII, fig. 2)

La protonymphe peut aussi se développer en un hypope immobile, ce qui se produit toutefois plus rarement et dépend aussi de certaines conditions de milieu. Cette évolution ne se manifeste pas chez les espèces de tous les genres. Des hypopes immobiles apparaissent, par exemple, chez les représentants des genres Acarus et Glycyphagus. Ils sont, comme les hypopes mobiles. aplatis, ovales, mais possèdent des pattes réduites qui ne leur permettent que de faibles déplacements ou qui ne sont pas fonctionnelles. La plaque adhésive est atrophiée (Acarus gracilis, Acarus immobilis, Lepidoglyphus destructor) ou absente dans les cas extrêmes. L'hypope immobile peut finalement rester à l'état de kyste à l'intérieur de la protonymphe, sans devenir libre (Glycyphagus domesticus) Il est extraordinairement résistant aux conditions défavorables de milieu et peut subsister vivant des mois durant, voire des années.

Adultes. Femelle: Les plus importants caractères morphologiques des femelles sont: la grande ouverture génitale qui se trouve entre les coxae III et IV, les quatre paires de soies adanales et les deux paires postanales, la présence d'un orifice ou d'un tube copulateur à l'extrémité postérieure du corps.

Mâle: Les mâles sont généralement plus petits et plus élancés que les femelles et s'en distinguent normalement par les caractères suivants: une ouverture génitale avec pénis et renforcement sclérotinisé entre les coxae IV, puis, immédiatement en arrière, l'orifice anal qui peut présenter deux ventouses de part et d'autre de son extrémité. Les tarses IV sont également munis de deux ventouses. Ces ventouses anales et tarsales servent à retenir la femelle lors de la copulation. Elles sont absentes chez quelques représentants des Acaroidea, ainsi par exemple chez les Carpoglyphus et les Gohieria.

Polymorphisme des mâles: Chez les représentants de quelques genres, par exemple Caloglyphus, Rhizoglyphus et Schiwiebea, se manifeste un remarquable polymorphisme des mâles, qui ne doit pas être confondu avec le dimorphisme sexuel normal. A côté des mâles homéomorphes, dont les pattes sont normalement constituées comme celles des femelles, peuvent apparaître, selon la terminologie de TUERK et TUERK (1957), des mâles Bi-, hétéro- et pléomorphes, soit seuls, soit avec des mâles homéomorphes. Ils se distinguent des femelles et des mâles normaux, soit seulement par de plus longues soies du corps (bimorphes), soit par des pattes III nettement plus renflées dont les tarses sont transformés en organes semblables à des ongles (hétéromorphes). Enfin, il se peut que les soies du corps soient plus longues que celles des femelles et que les pattes III soient renflées (pléomorphes). Les quatre types de mâles n'ont jusqu'à maintenant, jamais été observés chez une seule espèce.

Renseignements techniques

Les acariens doivent tout d'abord être séparés des produits infestés, ce que l'on peut réaliser, suivant le substrat et la quantité disponible, à l'aide des entonnoirs de BERLESE (Pl. I, fig. l) utilisés pour la récolte des acariens du sol. Il est indiqué, si l'on en a la possibilité, de recourir à des entonnoirs de diverses grandeurs munis de tamis plus ou moins fins Avec un substrat très fin, par exemple des produits céréaliers pulvérulents, il est recommandé de déposer sur le tamis une légère couche d'ouate afin d'éviter que trop de particules tombent dans le récipient collecteur. La construction et l'utilisation des entonnoirs de BERLESE sont suffisamment connues pour que nous puissions nous dispenser de les décrire Pour extraire de grandes quantités d'acariens des produits infestés et y apprécier avec exactitude la densité de leurs populations, des méthodes ont été décrites et publiées. Le plus souvent, il suffira, et cela sera nécessaire lorsque les acariens sont morts, d'examiner les produits infestés à l'aide d'un microscope stéréoscopique. Les acariens seront capturés à l'aide d'une fine aiguille, dont la pointe a été trempée dans de l'alcool ou de l'acide lactique, puis transférés dans une petite soucoupe ou dans une goutte d'acide lactique à 50% sur un porte-objet Cette méthode est suffisante pour l'appréciation qualitative d'une infestation et pour une estimation approximative de la densité de l'attaque, si bien que l'on peut renoncer à une séparation par lavage. En raison de leur petitesse et du grand nombre d'espèces difficiles à distinguer, les acariens ne sont pas d'une détermination facile. Au mieux, on fera des préparations microscopiques dans un milieu spécial, la gomme au chloral de BERLESE (voir p. 13). Dans quelques cas, on pourra se contenter d'un examen rapide dans de l'acide lactique à 50%, après que les animaux sous le couvre-objet auront été chauffés avec prudence. Mais dans la majorité des cas, on devra s'adresser à un spécialiste.

Liste systématique des plus importantes espèces d'acariens apparaissant dans les denrées entreposées

Liste systématique des plus importantes espèces d'acariens apparaissant dans les denrées entreposées - continue

Table de détermination des acariens des denrées entreposées les plus importants

(Pour la désignation des régions du corps, etc., voir PI. VII, fig. 1 et 2)

1. Le tibia des pattes I et II porte, insérée sur son côté dorsal, une longue soie sensorielle en forme de fouet qui, presque toujours, atteint l'extrémité du tarse (PI. VIII, fig. 4). Corps le plus souvent blanchâtre avec tégument mou, souvent muni de longues soies

- Tibia des pattes I et II sans longue soie sensorielle en forme de fouet

2. De chaque côté du milieu du corps, un stigmate auquel fait généralement suite un péritrème qui s'étend fort en avant (Pl. 1, fig. 4) ............... Gamasida

Représentants de familles et de genres les plus divers. pour la plupart prédateurs d'acariens nuisibles aux denrées, mais aussi consommateurs de moisissures.

- Les deux stigmates et les péritrèmes adjacents dans la partie antérieure du corps. Palpes très développés, fortement proéminents, semblables à des pattes ravisseuses (Pl. V, fig. 1) .............................................................. Cheyletidae 3

Prédateurs d'insectes et d'acariens nuisibles aux denrées entreposées. Divers genres et espèces dont seuls les plus fréquents peuvent être mentionnés.

3. Avec des yeux. Pattes antérieures très longues, à leur extrémité dépourvues d'ongles et de lobes adhésifs. Rougeâtre. Lg. 0,3-0,6 mm. (Pl. V, fig. 2)............................ Cheletomorpha lepidopterorum (SHAW 1794)

Vit de petits insectes et d'acariens, en particulier d'acariens mycétophages en compagnie desquels on le rencontre.

- Sans yeux. Pattes antérieures pas anormalement longues, avec deux ongles à leur extrémité

4. Tarses des palpes avec une soie pectinée. Corps rouge-orange, long d'environ 0,5-0,6 mm. Mâle avec palpes maxillaires très longs (Pl. V, fig. 4 et Pl. VI, fig. 6)............... Acaropsellina docta (BERLESE, 1886)

Dans les denrées entreposées, comme prédateur de petits insectes et d'acariens, ainsi que de leurs oeufs.

- Tarse des palpes avec deux soies pectinées. Corps incolore à jaunâtre

5. Ongle tibial des palpes avec trois tubercules à sa base. Corps jaunâtre, long de 0,35-0,45 mm. (Pl. Vl, fig. 3) ....................... Cheyletus trouessarti OUDEMANS, 1902

Même genre de vie que l'espèce précédente.

- Ongle tibial des palpes avec un ou deux tubercules à sa base

6. Ongle tibial des palpes avec normalement un seul tubercule à sa base (Pl. Vl, fig. 2). Sur le tarse de la première paire de pattes, solenidion nettement élargi à sa base (Pl. Vl, fig. 5). Fémur de la quatrième paire de pattes avec une soie. Corps jaunâtre, long de 0,3-0,6 mm ....................................... Cheyletus malaccensis OUDEMANS, 1903

Même genre de vie que les deux espèces précédentes.

- Ongle tibial des palpes avec normalement deux tubercules à sa base (Pl. Vl, fig. 1). Sur le tarse de la première paire de pattes, solenidion cylindrique et mince (Pl. Vl, fig. 4). Fémur de la quatrième paire de pattes avec deux soies. Corps incolore, long de 0,45-0,62 mm... Cheyletus eruditus (SCHRANK, 1781)

Espèce de Cheyletus la plus fréquente dans les denrées entreposées Vit principalement comme pré dateur d'acariens mycétophages et de petits insectes.

7. Surface du corps avec un fin réseau squamiforme ou avec des champs rayés longitudinalement (Pl. XIV, fig.4 et 5). Deux soies particulièrement longues à l'extrémité postérieure du corps (Pl. XIV, fig. 1)

- Surface du corps le plus souvent lisse et brillante ou recouverte de fines papilles qui lui confèrent un aspect mat. A l'extrémité du corps, au moins quatre très longues soies, ou bien seulement de courtes soies

8. Surface du corps finement striée longitudinalement et simultanément divisée en champs transversaux irréguliers (Pl. XIV, fig.4). Les soies he sont beaucoup plus longues que les très courtes soies hi (Pl. XIV, fig.1). Mâle sans ventouse anale. Lg.0,27-0,34 mm....... Suidasia nesbitti HUGHES, 1948

Dans le son de froment et divers autres sons, ainsi que dans le riz.

- Surface du corps sans stries longitudinales; le plissement de la cuticule lui confère un aspect écailleux (Pl. XIV, fig. 5). Les soies he et hi sont courtes et presque semblables. Mâle avec deux grosses ventouses anales aplaties. Incolore. Lg.0,29-0,36 mm.......... Suidasia medanensis OUDEMANS, 1924

Dans le son de riz, les arachides, les pois, etc.

9. Sur le dos, entre les 2e et 3e paires de pattes, un sillon transversal (Pl. VII, fig. 1 et 2: qu).

- Sur le dos, pas de sillon entre les 2e et 3e paires de pattes

10. Corps bien sclérotinisé, brun-rosé; tégument des faces dorsale et ventrale marqué de fossettes. Base des articles des pattes finement et longitudinalement côtelée (Pl. XVIII, fig.4-6). Lg.0,3-0,42 mm ................. Gohieria fusca (OUDEMANS, 1902)

Dans les denrées céréalières, la farine, le son, le riz, souvent en grand nombre.

- Corps faiblement sclérotinisé, jaunâtre ou blanc; tégument des faces dorsale et ventrale sans fossettes. Base des articles des pattes lisse

11. Soies du corps longues, nettement plumeuses. Femelle avec un tube copulateur à l'extrémité de son corps (Pl. XVII, fig. 5). Surface du corps mate, munie de petites papilles.

- Soies du corps le plus souvent courtes et lisses. Femelle sans tube copulateur à l'extrémité de son corps

12. Toutes les soies du corps courtes. Chélicères grandes et fortes. Région génitale de la femelle anormalement large. Sur la partie antérieure du corps, pas d'organes semblables à des yeux simples (Pl. XIX, fig. 1,2). Corps rose, long de 0,25-0,4 mm.................Chortoglyphus arcuatus (TROUPEAU, 1879)

Nuisible aux produits entreposés d'origine végétale les plus variés, tels que blé, seigle, avoine, semences de trèfle incarnat, de pavot et de graminées, aliments pour volailles, déchets de soja, résidus farineux, paille de litière et paille hachée.

- Quatre très longues soies à l'extrémité du corps. Région génitale de la femelle normale. Tous les stades de développement possèdent dorsalement, de chaque côté de la partie antérieure du corps, un petit organe semblable à un oeil simple (Pl. XIX, fig. 3). Lg. 0,35-0,44 mm. Corps incolore, vitreux Acarien du pruneau, Carpoglyphus lactis (LINNÉ, 1758) Connu sous le nom anglais de "dried fruit mite", cet acarien cosmopolite est un ravageurs important des fruits secs, tels que pruneaux, raisins, pêches, abricots, figues. bananes, dattes, etc.

13. Article terminal des pattes avec une longue écaille ventrale densément velue (Pl. XVII, fig.2, 3). En avant, sur le dos, pas de crista metopica (Pl. XVII, fig.1). Corps blanchâtre, long de 0,35-0,55 mm ................................... Lepidoglyphus destructor (SCHRANK, 1781)

Souvent en très grand nombre dans les substances végétales et animales en décomposition, telles que céréales, graines de lin, fruits secs, fourrages, riz, drogues, thé, fromage, etc.

- Article terminal des pattes sans écaille velue. En avant, sur le milieu du dos, une crista metopica (Pl. XVII, fig.5). Corps arrondi, blanchâtre, long de 0,3-0,75 mm..............Glycyphagus domesticus (DE GEER, 1778)

Même genre de vie que l'espèce précédente.

14. Extrémité postérieure du mâle avec appendice en forme de lobe nettement sclérotinisé (Pl. XIII, fig. 1,3). Chez le mâle et la femelle, la pilosité dorsale est incomplète; sont absentes les soies sci, hi,d1 et d2 (comparer Pl. VII, fig.1 et 2)

- Extrémité postérieure du mâle sans appendice caudal. Chez le mâle et la femelle, la pilosité dorsale est complète

15. Appendice caudal du mâle arrondi et lisse (Pl. XIII, fig.3). Corps blanc laiteux à jaunâtre, ovale allongé, mesurant jusqu'à 0,6 mm de long et 0,27 mm de large...................Thyreophagus entomophagus (LABOULBÈNE, 1852)

Dans les céréales et produits céréaliers, les plantes médicinales sèches, etc.

- Appendice caudal quadripartite, en forme d'éventail (Pl. XIII, fig. l) Corps incolore, long de 0,45-0,52 mm Histiogaster carpio (KRAMER, 1881)

Occasionnellement en grand nombre dans les noix moisies.

16. Soies de la paire ve bien développées, insérées près des angles antérieurs du bouclier propodosomal, à peu près à la même hauteur que les soies vi (comparer Pl. VII, fig.1 et 2).

- Soies de la paire ve rudimentaires ou absentes; lorsque présentes, insérées latéralement à mi-hauteur du bouclier propodosomal, nettement en arrière des soies vi

17. Pattes courtes et épaisses, munies de larges épines. Soie ba du tarse de la première paire de pattes transformée en épine (Pl. XII, fig.3 ba)

- Pattes plus longues et moins épaisses; épines allongées et plus étroites. Soie ba du tarse de la première paire de pattes non transformée en épine

18. Soie supracoxale étroite. Soie sae à l'extrémité postérieure du corps pas très longue (Pl. X, fig.4). Corps incolore, brillant; pattes et chélicères bruns. Lg. 0,6-1,0 mm.............Caloglyphus berlesei (MICHAEL, 1903)

Dans les denrées entreposées humides et moisies, telles que froment, copra, graines de lin, arachides, haricots tonca, etc.

- Soie supracoxale large (Pl. XI, fig. 1). Soie sae à l'extrémité postérieure du corps plus de deux fois plus longue que la soie d1 (Pl. XI, fig.2). Corps incolore, long de 0,4-0,8 mm...Cosmoglyphus oudemansi (ZACHVATKIN, 1937)

Même genre de vie que l'espèce précédente.

19. Soie dorsale sci minuscule, de moins de 1/10 de la longueur de la soie sce (Pl. XII, fig. 2).

Corps ramassé. incolore. lisse et brillant. Lg. jusqu'à 1 mm ....... Rhizoglyphus robini CLAPARÈDE. 1869

Nuisible aux bulbes et racines de plantes à fleurs les plus diverses, aux oignons, pommes de terre, racines de froment, d'avoine, à la vigne, champignons, céréales et à de nombreux autres végétaux pourris.

- Soie dorsale sci plus longue, atteignant environ 1/3 de la longueur de la soie sce (Pl. Xll, fig. 1). Corps incolore et brillant. Pattes brun-roux. Lg. env. 0,8 mm....................Rhizoglyphus echinopus (FUMOUZE & ROBIN, 1868)

Même genre de vie que l'espèce précédente.

20. Toutes les pattes de la femelle se terminent par deux ongles. Chez le mâle, la 3e paire de pattes ne se termine pas par deux ongles, mais par deux grosses épines (Pl. XV, fig.2 et 4)

Toutes les pattes de la femelle se terminent par un seul ongle. Chez le mâle, la 3e paire de pattes a la même structure que celle de la femelle

21. Soie dorsale d4 trois fois plus longue que la soie d3. Les première et seconde paires de pat tes du mâle avec 2 ongles terminaux (Pl. XV, fig.2 et 3). Corps mat, de couleur crème, long de 0,4 -0,6 mm ...................... Lardoglyphus zacheri OUDEMANS, 1927

Sur produits d origine animale, tels que os, peaux, fourrures, déchets d'abattoirs. Soies dorsales d3 et d4 à peu près de même longueur. Les première et seconde paires de pattes avec un seul ongle (Pl. XV, fig.6). De même couleur et grandeur que l'espèce pré cédente, mais corps un peu plus arrondi.......................................... Lardoglyphus konoi (SASA & ASANUMA, 195-1)

Même genre de vie que l'espèce précédente.

22. Chez le mâle adulte, le fémur de la première paire de pattes présente, sur son côte inférieur, une forte épine très frappante (Pl. Vll, fig. 2). Extrémité du corps des deux sexes avec 4 longues soies; soies dorsales (d1-d4) courtes. (Pl. Vll, fig. I et 2) ................ Acarus

L'espèce la plus commune, A. siro LINNÉ, 1758 ou «mite de la farine» est un ravageur typique des denrées entreposées. Elle se développe dans les céréales les plus diverses ainsi que dans les produits céréaliers, mais aussi dans d'autres denrées amylacées, dans le fromage, le foin, etc. Lg. 0,4 mm. Au complexe A. siro se rattachent d'autres espèces difficiles à distinguer et dont l'identification nécessite le recours à une littérature spécialisée.

Mâle sans fort appendice sur le fémur de la première paire de pattes. Corps des deux sexes avec de nombreuses longues soies.

23. Les soies dorsales sci sont plus courtes que les soies dorsales sce. Pattes et chélicères brun-roux. Corps incolore, long de 0,48 0,67 mm...................................... Aleuroglyphus ovatus (TROUPEAU, 1878)

Souvent en grand nombre dans le son, le froment, la farine et les aliments pour volaille. Les soies dorsales sci sont plus longues que les soies dorsales sce. Pattes et chélicères incolores

24. La soie dorsale la est plus de deux fois plus longue que la soie dorsale d,. Corps transparent, presque incolore, long de 0,45-0,70 mm (Pl. IX, fig.6)......................... Tyrolichus casei OUDEMANS, 1910

Dans les céréales, la farine humide, le fromage, etc.

La soie dorsale la est à peu près aussi longue que la soie dorsale d, (Pl. IX, fig.2). Corps très semblable à celui de l'espèce précédente. Lg. 0,3-0,4 mm........................Tyrophagus putrescentiae (SCHRANK, 1781)

Quelques autres espèces du genre Tyrophagus peuvent apparaître dans les denrées entreposées. Leur identification nécessite le recours à une littérature spécialisée. T. putrescentiae est de loin l'espèce la plus fréquente. Elle est cosmopolite et peut causer de grands dégâts. On la trouve en particulier dans les graines de lin, les oeufs en poudre, les arachides, le jambon, le fromage, la farine de hareng, le copra, les bananes desséchées. le froment, l'avoine, l'orge et la farine. D'autre part, les abricots et champignons desséchés, le poivre de Cayenne, le son de froment et beaucoup d'autres denrées peuvent être fortement attaquées et rendues impropres à la consommation.

Denrées entreposées et listes des acariens que l'on y rencontre

Les acariens que l'on peut s'attendre à trouver dans les denrées entreposées sont cités dans les listes suivantes dans un ordre tel que les espèces les plus fréquentes, à savoir celles sur lesquelles on peut avant tout compter lors de l'examen d'un échantillon, figurent en tête de chacune d'elles, les autres dans l'ordre de leur fréquence. A la fin de chaque liste sont ainsi mentionnées les espèces que l'on observe le plus rarement dans les produits considérés. Ravageurs et prédateurs sont classés séparément et chaque fois dans l'ordre de leur fréquence.

Céréales et produits céréaliers, foin, semences de graminées herbagères

Céréales et produits céréaliers, foin, semences de graminées herbagères - continue

Céréales et produits céréaliers, foin, semences de graminées herbagères - continue

Céréales et produits céréaliers, foin, semences de graminées herbagères - continue

Fig. 1. Entonnoir de Berlese;

Fig. 1 et 2. Blattisocius tarsalis

Fig. 1-4. Paragarmania mali

Fig. I et 2. Uroobovella marginata

Fig. 1. Cheyletus eruditus

Fia. 1-3. Gnathosoma en vue dorsale de:

Fig. 1-4. Acarus siro

Fig. 1. Acarus siro, hypope mobile, vue dorsale:

Fig. 1 - 4. Tyrophagus putrescentiae

Fig. 1-3. Aleuroglyhus ovatus

Fig. 1 - 6. Cosmoglyphus oudemansi:

Fig. 1. Rhizoglyphus echinopus

Fig. 1. Histiogaster carpio

Fig. 1 - 4. Suidasia nesbitti

Fig. 1 - 4. Lardoglyphus zacheri

Fig. 1. Lardoglyphus zacheri

Fig. 1-3. Lepidoglyphus destructor:

Fig. 1 et 2. Lepidoglyphus destructor:

Fig. 1 et 2. chortoglyphus arcuatus


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